Les troubles de l’apprentissage touchent 1 enfant sur 10 en âge scolaire. Ces problèmes peuvent être détectés chez les enfants dès l’âge de 5 ans et constituent une grande préoccupation pour de nombreux parents, car ils affectent les performances scolaires et les relations interpersonnelles de leurs enfants.
Comment identifier ces problèmes d’apprentissage chez les enfants ? Quels sont les principaux problèmes qui surviennent dans le milieu scolaire ? Nous vous donnons des indices pour que vous puissiez les identifier !
Quand les enfants ont des problèmes d’apprentissage
Les troubles de l’apprentissage sont les troubles neurodéveloppementaux les plus répandus dans la population, touchant environ 10% de la population d’âge scolaire.
C’est un enfant qui a du mal à suivre les instructions, à se concentrer et à bien se comporter à la maison et à l’école. Un enfant d’intelligence normale, qui suit l’année scolaire qui correspond à son âge et à sa maturité, mais qui a des difficultés parce qu’il ne dispose pas des outils optimaux pour acquérir toutes les connaissances qui lui sont demandées.
Sa difficulté consiste donc à saisir, traiter et maîtriser les tâches et les informations, puis à les développer. L’enfant souffrant d’un tel problème ne peut tout simplement pas faire comme les autres, même si son niveau d’intelligence est le même.
Si le problème est détecté et diagnostiqué à un stade précoce (la plupart se concentrent sur la lecture, l’écriture, le calcul et/ou l’attention), l’enfant peut poursuivre ses études et atteindre le niveau qu’il souhaite. C’est pourquoi nous voulons que vous soyez en mesure, à la maison, de détecter si votre enfant souffre d’une forme de troubles de l’apprentissage.
8 indices pour détecter les problèmes d’apprentissage chez les enfants
L’enfant présentant des troubles spécifiques de l’apprentissage a des modes de perception inhabituels de l’environnement extérieur. Leurs schémas neurologiques sont différents de ceux des autres enfants du même âge. Cependant, ils ont en commun un certain échec scolaire et un comportement très perturbateur.
Lorsqu’un enfant a des difficultés à traiter les informations qu’il reçoit, son comportement le trahit. Les parents doivent être vigilants et surveiller les signes les plus courants qui indiquent la présence d’un trouble de l’apprentissage :
1 – Difficulté à comprendre et à suivre les tâches et les instructions.
2 – Difficulté à se souvenir de ce que quelqu’un vient de leur dire.
3 – Difficulté à maîtriser les compétences de base en lecture, en orthographe, en écriture et/ou en mathématiques, de sorte qu’il/elle échoue dans ses travaux scolaires.
4 – Difficulté à distinguer la droite de la gauche, à identifier des mots, etc. Peut avoir tendance à écrire des lettres, des mots ou des chiffres à l’envers.
5 – Manque de coordination lors de la marche, de la pratique d’un sport ou de la réalisation d’activités simples comme tenir un crayon ou faire un lacet.
6 – La facilité de perdre ou d’égarer le matériel scolaire, les livres et autres articles.
7 – Difficulté à comprendre le concept de temps, confondant « hier » avec « aujourd’hui » et/ou « demain ».
8 – Tendance à devenir irritable ou facilement excitable.
Caractéristiques des difficultés d’apprentissage
Les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage présentent souvent ces troubles :
– Lecture (vision)
L’enfant s’approche très près du livre, dit les mots à haute voix, pointe, substitue, omet et inverse les mots ; voit double, saute et lit deux fois la même ligne ; ne lit pas couramment ; a une mauvaise compréhension en lecture orale ; omet les consonnes finales en lecture orale ; cligne excessivement des yeux ; plisse les yeux en lisant ; a tendance à se frotter les yeux et se plaint de démangeaisons ; présente des problèmes de limitation visuelle, une mauvaise orthographe, entre autres.
Les problèmes de lecture ou les limitations de lecture sont connus sous le nom de dyslexie. Saviez-vous que ce trouble a une forte composante héréditaire ? Quarante pour cent des frères et sœurs et 30 à 50 % des parents d’enfants dyslexiques présentent également ce trouble. Ce problème n’est pas résolu mais perdure toute la vie, sans pour autant empêcher l’enfant, et plus tard l’adulte, de développer sa vie personnelle et professionnelle.
Parmi les conseils à suivre, il convient de ne pas forcer l’enfant à parler en public (il passerait un mauvais quart d’heure), d’adapter les cours à ses besoins et de l’évaluer en fonction de ceux-ci et non comme le reste des élèves, et de louer ses réussites afin de ne pas affecter son estime de soi.
– Écriture
Inverse et varie la hauteur des lettres ; ne laisse pas d’espace entre les mots et n’écrit pas sur le dessus des lignes ; tient son crayon maladroitement et n’est pas défini comme droitier ou gaucher ; déplace et place le papier de façon incorrecte ; essaie d’écrire avec le doigt ; a une pensée mal organisée et une mauvaise posture.
Elle est généralement connue sous le nom de dysorthographie et se définit comme la difficulté de l’enfant à écrire. Le diagnostic peut venir de l’école, bien que ce soit le pédiatre qui évalue et demande différents tests (neurologiques-psychologiques).
Parmi les activités que l’on peut faire avec l’enfant, on peut lui apprendre à utiliser le dictionnaire, l’encourager à écrire des histoires puis à tout revoir avec lui ou encore écrire des mots qui riment.
– Les mathématiques
Les spécialistes appellent généralement ce trouble la dyscalculie. L’élève inverse les chiffres, a des difficultés à lire l’heure, a une mauvaise compréhension et mémoire des chiffres et ne répond pas aux faits mathématiques.
Elle se manifeste indifféremment chez les garçons et les filles et est généralement associée à d’autres types de troubles. Dès le stade de l’éducation infantile, l’enfant peut présenter certains des symptômes décrits ci-dessus, mais s’ils apparaissent au-delà du deuxième ou troisième cycle de l’école primaire, il est plus probable qu’ils soient dus à d’autres causes.
Certaines des techniques que les enseignants et les parents peuvent appliquer pour rééduquer la dyscalculie sont de faire des phrases courtes pour que l’enfant puisse mieux assimiler les informations, de lui donner du temps supplémentaire pour faire l’exercice, de lui fournir des schémas et, surtout, de réduire le stress.
– Auditif et verbal
L’enfant montre fréquemment de l’apathie, des rhumes, des allergies et/ou de l’asthme ; il prononce mal les mots ; il respire par la bouche ; il se plaint de problèmes d’audition ; il a des vertiges ; il a un trou de mémoire lorsqu’on lui parle ; il parle fort ; il dépend des autres visuellement et regarde attentivement l’enseignant ; il ne peut pas suivre plus d’une instruction à la fois ; il met la télévision et la radio trop fort.
Le plus judicieux dans ce cas est d’apprendre à l’enfant à bien parler pour qu’il puisse écouter et ce, par le biais d’un enseignement individuel, par exemple, pour moduler sa voix et écarter tout problème d’hypoacousie ou de surdité.